L'inquiétante Chrysalide Discussions, partage, débats, informations, musiques, littérature, événements en relation avec la culture gothique et / ou vampyrique. |
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| Le Défouloir | |
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Auteur | Message |
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La Noble Demoiselle Admin
Messages : 366 Date d'inscription : 17/08/2010 Age : 38 Localisation : Nice
| Sujet: Re: Le Défouloir Lun 27 Fév 2012, 21:45 | |
| Chère Elshé,
Loin de lasser votre auditoire, vous lui offrez une vision plus optimiste du quotidien. C'est indispensable à notre survie car c'est plus d'une fois que la société de consommation et ce qu'elle engendre comme comportement humain nous tape sur les nerfs... Avec l'âge tout ceci nous amuse mais il y a quand même des vieux c*** !
Exemple ? Cela fait une dix jours que je meurs d'envie d'aller chez mon voisin du dessous !!! " La Noble Demoiselle " est devenue pour lui " La Demoiselle aux chats ", il se plaint de " boums " nocturnes soit disant provoqués par mes félins. C'est vrai que sept chats dans un studio ça fait beaucoup mais c'est temporaire et puis qu'est-ce qu'il a à râler monsieur le propriétaire ? Il a deux appartements dans l'immeuble donc quatre chambres rien que pour lui, je n'en ai même pas. Il râle, il râle mais c'est curieux parce que jamais devant ma porte... Elle est bizarre cette jeune fille toujours habillée en noir et en plus sa démarche est dansante, si on l'embêtait un peu pour passer le temps ?
Et oui et voilà que nous bon monsieur m'écrit en me rappelant que si je ne calme pas mes bestioles, la même lettre ira en courant à l'agence et au syndic... Il a donc parcourut la ville avec ses lettres. Moi je ne fais pas qu'écrire, j'agis ! J'ai l'air fragile comme ça mais la vampyre qui sommeille en moi est redoutable...
( Suite au prochaine épisode ). | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Lun 27 Fév 2012, 22:44 | |
| Bonsoir,
Cela me fait penser que j'entend également parfois le chat de mes voisins du dessus qui fait mumuse. MAis ça ne fait pas plus de bruit que ça. Dans un immeuble on entend forcément des bruits, on vit avec ses voisins. De toute façon je mets des boules quies. Et les saoulards qui défilent dans la rue sont autrement plus productifs en terme de bruits.
A propos de bruits, dans mon immeuble justement c'est pas mal aussi. Y'a du fritage entre voisins. Au premier étage il ya trois appartements qui donnent sur une terrasse commune plus le mien : j'y ai accés parce que j'ai une cave mais mon appart donne sur la rue. Et donc quand on a un appart qui donne sur une terrasse ce serait vraiment bète de ne pas avoir de goût pour la fiesta. Or Voisine du 3eme est un peu space. Un jour elle a piqué sa crise pour un bouton de rose tombé sur son balcon à cause de Voisine du 4eme qui taillait son rosier en faisant bien attention de ne pas laisser tomber de feuilles. Un bouton de rose, on ne dirait pas comme ça mais c'est rebelle. C'est d'ailleurs Voisine du 4eme, avec qui j'ai sympatisé, qui m'a raconté toutes ces anecdotes. Revenons aux voisins fêtards. Voisin de palier aime faire la fiesta, ainsi que Autre Voisin sur terasse et Voisins du Second dont le balcon donne aussi côté cour. (eux aussi ont un chat d'ailleurs). Et Voisine du 3eme aurait piqué sa crise avec échanges d'insultes, déplacement de la police* etc... Voisins du Second ont confié à Voisine du 4eme qu'ils ont bouché le tuyau d'évacuation d'eau du balcon de Voisine du 3eme avec du fromage.** Voisine du 3eme s'est excusé par texto à Voisine du 4eme pour le bruit. En effet, en représailles Voisine du 3eme fait grincer son lit sur le carrelage tous les matins à 6h pour réveiller Voisins du Second depuis deux mois et s'excuse donc auprès de Voisine du 4eme au cas où le bruit aurait eu la mauvaise idée de se répandre aussi vers l'appart du haut. J'ai suggéré à Voisine du 4eme de faire passer à Voisine du 3eme ma proposition de prêt de cd de black métal au cas où elle voudrait parfaire son exercice de l'emmerdement maximum. Cela étant, je doute fort que Voisine du 4eme veuille profiter de mes goûts musicaux via sa voisine du dessous. Il y a eu également l'année dernière un écorchage en règle de portières de bagnole dans le parking couvert de l'immeuble à cause de places volées. Voisine du 3eme est impliquée.
Heureusement que Voisine sympa du 4eme m'nforme de tout cela. Mon attention étant portée sur tous les touristes débiles et alccolisés à mort qui défilent dans les rues l'été, j'étais complétement passée à côté de tout ce remue ménage intra muros. Je pensais naïvement résider dans un immeuble calme et sans histoires. C'est presque aussi marrant que chez mes parents dont la maison est cernée par des cas sociaux bien hard: drogue, meurtre, alcool... c'est pas triste non plus.
* elle aurait pu me prevenir du passage des flics! je les aurais invité à prendre un café afin de négocier une paire de menottes et des rangers pointure 40 ^^ **est-ce qu'ils ont capté que les odeurs sont des nomades qui tiennent pas compte des frontières inter-voisinnage? | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Ven 16 Mar 2012, 20:58 | |
| projet de formation pour reconvertion - entretiens et tests de recrutements terminés - résultats des tests psychotechniques, français et bureautiques : excellents! candidate motivée qui a même dégoté un stage et fait tout ce qu'il fallait - validation du projet mais.... pas sur que ça passera car:
1) cv qui va pas car je ne suis pas un cassos illétré, j'ai un cerveau au lieu d'un p'tit poids dans le crâne, je suis pas une ex detenu en réinsertion (putain faut que je me mette à buter des gens, j'aurais plus de soucis quant à mon avenir après ça) en gros, j'ai osé travailler à l'école et à la fac, bien faire mes devoirs et tout... ah c'est pas ça qu'il fallait faire pour trouver du taf visiblement - ils ont pourtant précisé qu'ils étaient tâtillons avec la maîtrise du français - un bac+5 c'est beaucoup trop pour une formation mais ce n'est pas assez pour trouver du travail
2) je suis pas une pouffe péroxydée intelligente du decolleté avec pantalon qui rentre dans le cul - comme ils ne pouvaient rien dire sur les performances (qu'eux-mêmes n'ont sans doute pas) alors il faut bien trouver quelque chose à redire avec une petite phrase assassine qui dit "faudra changer de look" - ok - un jean bleu basique et une petite robe noire apparemment c'est pas corect ni bienséant (tu vois partout dans leur 'tain de boutique des tuniques par dessus les frocs) - j'aurais sans doute dû me mettre la jupe fendue jusqu'aux portes-jaretelles, mais face à des nanas je vois pas l'interêt
résultat : grosse impression d'avoir participé à une énorme fumisterie
qu'est ce que je peux envisager de faire maintenant ... j'suis vraiment pas motivée pour faire la pute sur le trottoir... et si je faisais semblant de tapiner pour ensuite éventrer mes clients, stoquer quelques bouts de viande au congélo et balancer les entrailles devant l'entrée du pôle emploi? c'est bien dark, bien vendeur et accrocheur pour les journaux et j'pourrais en faire un bouquin en prison ou alors y'a la deuxième option : passer mes nerf en faisant à fond le ménage de mon appart - problème: il est déjà nickel, j'ai même passé l'aspirateur hier sur les abats-jour de lampes | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: la famille tatare contre attaque Dim 25 Mar 2012, 20:59 | |
| Comme il fallait bien un bonus pour clore la semaine, Petit Tatare s'est coltiné la Punaise de Bénitier. La peau pâle de Petit Tatare pasdutoutaccroaumélanome dérange et bouscule les codes appris par coeur des canons de beauté qui correspondent au rêve californien de Punaise. Et la température estivale de ces derniers jours chauffe le cerveau de Punaise. Petit Tatare obéit aux politesses d'usage et va saluer Punaise et Punaise bis (Punaise bis est gentille et discrète, elle ne bouscule jamais la bienséance). Ni bonjour ni merde, (quoique...) Punaise de bénitier ne peut s'empêcher de balancer sa reflexion. Et Petit Tatare l'a donc bien remis en place d'un ton bien sec puis l'a forcé à dire bonjour : quand on dit bien fort BONJOUR trois fois, la troisième suivie d'un "quand même" et qu'on obtient enfin une réponse, oui on peut dire que le bonjour de l'interlocuteur a été contraint et forcé. Punaise de bénitier a tenté de réparer sa bourde par une entourloupe langagière mais ne savait plus dans quel trou se ranger. Petit Tatare a aussi apparemment fait peur à Punaise bis. En effet celle-ci s'est un peu reculé lorsque Petit Tatare s'est ensuite approché d'elle pour continuer et clore la séance de politesses d'usage. On peut donc en conclure que Punaise bis a aussi été forcée de dire bonjour comme si de rien n'était. Et lorsque Petit Tatare a tourné les talons pour retrouver sa contrée Filetaiguille, Grand Tatare a rajouté un peu de sa sauce pour achever Punaise de bénitier qui bougeait encore. En effet Grand Tatare excelle dans l'art de lancer à la figure des humains leur manque de savoir-vivre.
épilogue: Punaise de bénitier est reparti plus tard sans chercher à dire au revoir à Petit Tatare qui ne lui a pas couru après pour un rab de politesses d'usage. | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Dim 08 Avr 2012, 20:39 | |
| Vives Pâques - et non je n'ai pas trouvé un taf dans les oeufs de pâques mais une bonne crève avec tête de zombie incluse Forcément, il fallait s'y attendre. A se prendre constamment des coups de bâtons et dilapider toute son énergie dans des projets qui n'aboutissent pas pour encaisser echecs sur echecs, au bout d'un moment les barrières tombent et le corps se lâche en invitant tous les microbes qui traînent. Petits petits petits, venez vous mettre à l'abri, vous y serez au chaud. | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: - Le Petit Tatare contre la Grande Crève Mar 10 Avr 2012, 22:02 | |
| Donc Petit Tatare doit s'occuper de la Crève qui s'est invitée pour le week end de Pâques et qui commence à sévèrement taper l'incruste. On est tellement bien chez le Petit Tatare, pourquoi partir. Et cela deplaît fortement à Grand Esprit Morose, locataire attitré dans la tête du Petit Tatare. Car Grand Esprit Morose n'aime pas faire de la place aux autres. On le comprend aussi, Crève est trés envahissante. Elle a fait fuir Grand Esprit Tordu et Humour Noir qui doivent en ce moment même se payer des vacances aux frais de l'industrie pharmaceutique. Cerveau le Spongieux s'est ratatiné dans un coin et Le Corps ne répond plus il fait la gueule (c'est pourtant lui qui a invité Crève)*. Et donc Petit Tatare reste seul avec Crève et sont acolyte Morve. En effet, Crêve ne se déplace jamais seule ; elle voyage avec toute la cour des miracles. Petit Tatare en a marre de Morve qui fait la java toute la nuit dans son pif. Petit tour à l'armurerie pharmaceutique. Pharmacienne a donc refilé d'autres munitions pour combattre Morve et sa légion de Muscus. Si Morve perd la bataille, Crève s'en ira. Sinon, faudra aller voir le chaman pour invoquer Antibio.
*corps fait n'importe quoi de toute façon, comme la fois où il s'est pété un ligament croisé - mais c'est une autre histoire | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Mar 17 Avr 2012, 21:21 | |
| Petit conseillère pôle brigand a fait la connerie de filer son mail au Petit Tatare pour toute question quant à sa quête sans fin ni solution du Graal Emploi. Petit Tatare vient de se défouler ; Petit Tatare adore sa boite mail ; Petit Tatare pense aussi emmerder le grand Big Boss à la tête de son pôle fondu car Petit Tatare en a marre de cohabiter avec grand Esprit Morose. Petit Tatare a invoqué ce soir Grand Esprit Hachoirjetranchetoutcequibouge car il a vu aux infos un truc qui lui a pas plu. Enfin si, le truc lui aurait plu. Mais le Truc est resté planqué. Petit Tatare n'a pas été invité à jouer aux chaises musicales du Sacro Saint Recrutement.
Je vous en fait profiter? mais pourquoi je pose cette question...
<< Bonjour,
Il y a une semaine, vous me receviez en entretien pour faire un bilan mensuel quant à mes recherches d'emploi. Vous n'aviez rien à me proposer qui corresponde à mes compétences, lesquelles sont clairement mentionnées sur mon cv.
Or, aujourd'hui j'apprends en regardant les informations que la CCI de Bayonne et le pôle emploi organisaient une journée de recrutement pour une douzaine de postes pour un maroquinier basé à Briscous. Les critères de recrutement n'exigeaient pas de diplôme spécifique et se concentraient sur la capacité du candidat à éxécuter du travail minutieux. Les journalistes ont même intervieuwé une candidate qui avait fait le déplacement depuis Grenoble! Il est vrai que le Pays Basque est en manque de chômeurs!
En effet, je vais souvent sur le site du pôle emploi pour y chercher des annonces et je ne suis pas réstrictive quant aux critères de recherche. Si avec un bac+5 il n'y a aucun inconvénient pour que j'accepte des moitié de quart d'emploi (1H par jour) consistant à passer la serpillère, il n'y a donc aucun pour que j'exécuté du travail de couture en usine.
Mes conseillers précédents, vos collègues donc, m'avaient maintes fois conseillé d'orienter mes recherches dans le secteur de la couture et de l'artisanat, mais je me heurtais constamment à des employeurs qui exigeaient un CAP couture.
Comment se fait-il que des candidats habitant à des centaines de kilomètres d'ici aient été mis au courant de ce recrutement alors que d'autres candidats habitant sur place soient maintenus dans l'ignorance? Je n'ai en effet reçu aucune information au sujet de cette journée de recrutement et aucune annonce n'a été visible sur votre site. Aucune affiche non plus dans les bâtiments du pôle emploi de Biarritz. Une telle journée ne se prépare pas au pied levé. Pourtant, nous nous sommes vues il y a à peine une semaine et vous n'en avez soufflé mot. Vous n'étiez peut-être vous-mêmes pas au courant, cette information ne vous étant sans doute pas accessible.
Je peux donc légitimement me demander si les annonces présentant un certain intérêt (à savoir celles qui correspondent à un emploi décent, celles qui correspondent à un emploi réel avec un employeur réel, celles qui sont passées pas des employeurs qui recherchent des gens qui veulent vraiment travailler...) ne sont pas réservées à un cercle fermé de demandeurs d'emploi.
Je me permets donc de postuler à l'entrée dans ce cercle fermé de chômeurs qui bénéficient de vraies annonces d'emploi.
En vous remerciant, veuillez agréer mes salutations.
>>
Demain matin, je prédis que ma conseillère va être conteeeeeeeennnnte! Le mois prochain ils vont m'en coller un(e) nouveau/lle, tout frais... à la chair attendrie par ce faisandage si spécial qu'on ne trouve que dans les ambiances cloîtrées des pôles, faite de réification et de résignation mêlées de crainte du CHOMEUR, horrible espèce invasive qu'il faut érradiquer (ou ignorer, selon votre motivation).
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| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Mer 16 Mai 2012, 13:12 | |
| Petit Tatare a ressorti son caractère de merde pour emmerder une vieille peau à toit ouvrant. C'était la queue au feu au feu rouge et également au vert, car les Homonculus semblent percevoir le monde en noir et blanc. Ils perçoivent pas non plus le code de la route qui interdit de griller un stop, comme Vieille Peau Atoitouvrant. Vieille Peau n'a pas eu la patience d'attendre qu'on la laisse passer, car un laisser-passer se paye d'un sourire ou d'un signe voulant dire merci et le petit cerveau Vieille Peau n'a pas accès au sub langage. Alors Vieille Peau tente de forcer le passage. Première monture, niet, deuxième monture taxi ambulance, niet aussi : Vieille Peau est en travers au milieu de la route et le soleil, qui passe dans le toit ouvrant, lui chauffe les neurones. Arrive Petit Tatare qui n'est pas décidée non plus à la laisser passer mais Vieille Peau insiste quand même et se met à gueuler sous son toit ouvrant. Niet! Petit Tatare lui fait signe de baisser d'un ton et lui passe quand même sous le pif pour s'arrêter juste sous son pif au nouveau feu rouge. Vieille Peau a réussi à forcer le passage au quatrième coup. Petit Tatare peut observer dans le retro espion l'énervement de Vielle Peau Atoitouvrant qui s'excite sur son siège et s'énerve et fait des signes de félicitationspourtaconnerie à Petit Tatare. Ah tiens, elle connaît le sub langage? Et bien communiquons en sub langage avec Vieille Peau dans le registre qu'elle maîtrise. Magistral doigt donneur qui provoque chez la partie adverse sous toit ouvrant force gesticulations et jurons. Le tête de noc qui se croient tout permis et veulent te passer dessus, ça me fait des gnnnnnnnnnnnn... invasion d'Esprit Conj'faischierl'monde. Jouons au Noc partie 1 game over.
quand au court-circuitage du pole fondu ça a pour donné le droit de participer aux chaises musicales - première selection en entonnoir : succés! je suis parmi les 60 gagnants sur 200 - tests passés en usine plus "que " 60 pour 12 postes | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: L'affaire des attestations venues d'une autre dimension. Lun 09 Juil 2012, 22:03 | |
| Voulez-vous vraiment du steack tartare d'habitant du pôle sans emploi? Je vous préviens, c'est de la semelle avec un goût de rance lègerement assaisonnée d'hypocrisie en note de fond.
Donc petit Tatare et grand Tatare dans le rôle du témoin ont débarqué en 'tain de contrée de hostile. Les douaniers de l'accueil ont gagné en gueule et en applomb. Ils te sortent d'abord que les attestations ne sont pas compréhensibles à leur entendement parce qu'il y a des dates notées à la main. Ah bon? pourtant d'habitude ça passe. Et votre post-it là, vous l'avez écrit à la main... ah mais un post-it c'est pas officiel contrairement à une attestation. Ben voyons. Attente de trois quarts d'heures - classique - temps mis à profit pour observer la peuplade des sansemploi. Le sansemploi se reconnaît à sa mine blasée et absente. L'un deux d'ailleurs devait être trés riche en pénétrant dans les terres du pole fondu car il n'arrêtait pas de signer des chèques, généreuses donations désignées volontaires, afin de satisfaire quelques appétits voraces de créatures tapies dans les coulisses du théatre pole givré. A la sortie, sa richesse aura décidée d'élire le pole pour domicile, préférant la machine absurde au chiche porte monnaie d'un Rémi sansemploi. Passons... Une malheureuse créature appelle la tribue Tatare (composée de deux tatares). Et donc petit topo. Malheureuse créature s'éclipse pour demander conseils à une voisine. Car ces attestations émises dans une autre dimension ne semblent décidemment pas déchiffrables. Note pour le cerveau : ne jamais avoir le sadisme de leur refiler un truc en hebreux ou en sanscrit sous peine d'être responsable de suicides massifs. La créature du pôle semble facilement perdue dès que le nombre de papiers dépasse le chiffre de cinq comme les doigts d'une main. Oui les créatures du pôle ont bien cinq doigts à chaque main, comme nous, mais parfois elles oublient ce chiffre. Créature revient. Petit Tatare demande ce qui ne va pas avec ces attestations et pourquoi cela n'a pas été dit clairement et pourquoi ils ont pas tenté de joindre les ressources humaines des employeurs concernés (c'est le mot humain qui cloche pour eux?). Créature s'entête dans la version des douaniersaccueil. Et puis des explications ça rentre pas dans les courriers type : trop de lignes à écrire certainement et dès qu'on lache une créature devant un clavier les fautes d'orthographe passent à l'attaque. Petite note pour le cerveau : à ranger dans la case traductions - Initiative littéraire se traduit en polefondu par Hérésie. Une Hérésie ne dépasse jamais les deux lignes mais c'est une hérésie quand même. Et l'on peut universellement constater que les hérésies en pole fondu se repèrent par les fautes de syntaxe/grammaire/orthographe qui, tels de vils délateurs, attirent l'attention. D'ailleurs la dernière prose littéraire polaire est une jolie perle que Petit Tatare a promis de transmettre à la secrétaire du collège. Donc Petit Tatare insiste en disant bien que s'il faut refaire les attestations, le pole fondu doit impératiement fournir une explication claire par écrit pour que les ressources humaines, situées dans une autre dimension, puissent s'activer. Sinon elles resteront en mode off et les protestations du pole n'auront aucune légitimité. Créature répond qu'il faudrait les certificats de travail. Oui ils sont là depuis le début sous votre nez. Attention! effort physique, Petit Tatare a prété la main : trois feuilles de papier à soulever. Nouvelle éclipse de Créature. Retour. Alors ces attestations? non tout va bien.
...
Bon il faudra l'attestation du collège maintenant. Autre histoire en parallèle de celle-ci concernant les dates de calculs des sous qui tombent du ciel, comme une pluie de météorites dans votre jardin (1) mais en beaucoup moins abondant. Créature a tenu absolument à garder la liasse de papiers pour les enregistrer. Petit Tatare n'est pas tranquille mais il avait amené un témoin (qui ne demande qu'une chose, qu'on lui retire sa muselière pour pouvoir mordre, hurler à la lune et se vautrer dans du cadavre). S'ils perdent volontairement les papiers, ça va chister dans leurs slips.
Affaire à suivre dès reception du papyrus sacré envoyé depuis la celeste planête Rectorat.
(1) si quelqu'un en a dans son jardin , je veux bien y chercher des oeufs de pâques | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Sam 14 Juil 2012, 15:22 | |
| à propos des aventures du petit tatare...
Ces petits récits où je me suis crée un alter ego afin de me défouler et mettre à distance quelques (mes)avantures, ont débuté sur un autre forum, un vieux forum dissident, en partie déserté mais toujours fréquenté par d'irréductibles habitués qui s'y accrochent telles des moules sur un rocher. Les eudiens me pressent maintenant comme un citron, toujours dans l'attente de la suite des aventures où le moindre petit événement journalier peut prendre sous la plume un piment qu'ils goutent avec délectation. Même d'un banal rendez-vous téléphonique avec un conseiller pole emploi, ils en attendent une prose litteraire. Ce qui n'était au départ qu'un amusement/défouloir, simple jeu d'écriture devient peu à peu une compilation de petites chroniques. De plus en plus fréquemment revient sur le tapis la possibilité de prendre le jeu plus au sérieux et tout compiler pour de bon pour édition de grimmoire (les eudiens sont bien mignons mais c'est pas demain la veille).
en attendant, une petite suite jetée à la va-vite
Petit Tatare a donc eu son rdv téléphonique avec Conseillère - il n'y a rien à en dire de particulier. Conseillère n'a pas pu joindre son collègue, celui qui s'occupe du dossier Usine et qui garde pour lui toutes les précieuses info. En gros, un appel pour ne pas dire grand chose. Nous dirons donc que Conseillère s'ennuyait et que le Petit Tatare lui a permis de s'occuper un quart d'heure. Cela dit Conseillère est curieuse car elle avait aperçu Petit Tatare en contrée hostile du pole givré en début de semaine : un petit soucis d'attestations litigieuses qui soi-disant n'étaient pas là alors qu'elles étaient dans le dossier depuis le début, mais c'est réglé (j'espère). Et qu'est-ce que Petit Tatare a fait depuis la fin du dernier contrat? ben Petit Tatare a bataillé avec des paperasses rétives. Ensuite repas avec les petits bleus. On ne peut pas s'empêcher de chambrer un des colleurs d'affiches. Pour la petite histoire il s'est fait agresser lors de la dernière campagne par une folle qui l'a griffé et lui a déhiré une chemise. Super colleur a répliqué à coup de pinceau imbibé de colle dans le visage, envoyant bouler cul par dessus tête la folle qui revenait à la charge. Cette fois-ci on le voit débarquer avec un oeil au beurre noir. Mais qu'est-ce qu'il a foutu : hé! c'est ta femme qui t'a fait la symétrie quand elle a découvert les marques? Et lui de renchérir sur la Folle : je la revois encore basculer en arrière avec sa jupe qui se soulève et sa petite culotte rouge! J'arrête pas depuis de rêver de sa petite culotte rouge en satin! Super Coleur a un humour trés pince-sans-rire. Le chignon a étages de Petit Tatare a fait fureur. L'association rangeos+petiterobeclasse, c'est selon le public : certains trouvent ça peu seyant, d'autres aiment bien. Super Coleur trouve ça sexy. Entre la petite culotte rouge de la folle et les rangeos tatares il en aura fait des rêves... Puis la tribu Tatare, Speedy et les Lucky Luke (les secrétaires des petits bleus et cauchemar de Moustaches) sont allé faire un tour au bal des pompiers pour finir la soirée... et emmerder ex-big boss à Moustache par notre seule présence. Et ça marche, Moustache n'arrêtait pas se fixer notre groupe: on faisait rien, on était là et on gachait la vue de Moustaches..
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| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Mer 18 Juil 2012, 21:53 | |
| bonsoir...
bon... vous avez toujours en mémoire le schmilblick avec le pôle emmerdes? ouais? Reviennent du fin fond d'un casier interneuronal les attestations litigieuses qui ne l'étaient plus et qui devaient être enregistrées.... oui oui oui ces attestations qu'une Créature avait absolument tenu à garder entre ses pattes crochues! Et bien voici la devinette du jour, c'est facile : devinez quoi?! allez devinez! OUI vous avez gagné un tour gratuit au pole sansemploi jumelé avec la ville de Gueulard Land car vous aviez deviné bien sûr que le pole fondu réclame encore ces attestations. Alors le clan Tatare fourbi ses armes et demain nous irons voir comment ils rangent leurs dossiers. Oui NOUS. Le trio des Chieurs au grand complet. Car paternel va aussi être de sortie. Demain l'Inquisition débarque en terre hostile pour tenter de cramer du neuronne païen.
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| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Poussez-fort! c'est un garçon! Jeu 19 Juil 2012, 22:06 | |
| suite des aventures dans le pôle :
Le Clan des Trois Chieurs a donc débarqué ce matin au pôle. Petit Tatare passe par les douanes accueil pendnat que grand Tatare, en bon barbare, va s'insinuer dans les coins. Grand Tatare a trouvé SA victime en débusquant la même Créature que la semaine passée. Le Paternel quant à lui tenait l'arrière garde. Tout ce chahut non conventionnel de si bon matin a fortement perturbé l'autre créature des douanes accueil qui ne comprenait plus rien. Fusibles grillés. Mettons-nous à sa place cinq mintes : deux bestioles à gérer en même temps. L'une, bizarre, qui lui sort calmement une histoire complexe et l'autre, barbare, qui brandit une collègue harponée à la lance en clamant : "c'est bon c'est la même que la semaine dernière, on l'a retenue elle va nous recevoir". Créature douanière s'en trouve réduite à un rôle de figurant et Créature tout court est acculée à son bureau. Petit regard jeté à la dérobée sur la troisième bestiole de type masculin qui rôde dans le désert des plaines du hall d'accueil et spéculation sur son champ d'action et son pouvoir de court-circuitage. Les Créatures ne sont pas rassurées. Le pôle en dégivrage va pas tarder à larguer un autre icerberg dans l'ocean atlantide. Petit Tatare et Grand Tatare guettent donc Créature tout court tapie dans son coin, à l'affût. Créature tout court a fait une erreur et s'en excuse. Grand Tatare tire sa tronche d'inquisiteur en manque d'hérétique et qui serait deçu si on lui supprimait son bûcher de fêtes de noël. Petit Tatare reste calme mais on sent qu'il en a marre, que le calme n'est qu'apparent et que cet effort lui coûte. Méchant flic, gentil flic pas si gentil : ça sent le roussi pour Créature tout court et tout ce qui bouge sur le pôle. Pendant ce temps Paternel s'interresse de près aux brochures polaires, posées dans les plaines pour divertir les sans emploi, telles des mirages promettant monts et merveilles comme des voyages au pays de l'emploi. On entant vaguement Paternel maugréer un n'importe quoi. Créature tout court cherche quand même les poils sur les oeufs et à un moment demande une attestation qui n'est pas là... comment ça pas là? Elle est là depuis le début. C'était d'ailleurs la seule qui ne posait pas problème. Grand Tatare demande le nom du directeur dirigeant suprême du pôle, au cas où il y aurait un autre problème voyez-vous... Nom du Directeur donné mais celui-ci reste dans son grand nord à l'abri des sans emploi qu'il ne reçoit pas. Grand Tatare a besoin d'air et sort fumer une clope. Paternel prend sa place. Il ne fait rien de particulier mais il est là, avec sa mauvaise tête maugréante renfrognée. Sa doit faire peur à Créature tout court qui s'active. Allez encore une dernière poussée... Mazel Tov! ce sont des allocs! | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Ven 10 Aoû 2012, 22:36 | |
| Landaise vient de passer deux jours en terre barbare. Landaise et Petit Tatare sont allé faire trempette. Landaise et Petit Tatare ont encore trouvé le moyen de traumatiser quelqu'un. Toute seule c'est drôle mais à deux c'est encore mieux quand il s'agit de faire buguer un pauvre humain, surtout quand l'humain en question semble être un étranger qui entrave que dalle à la langue locale ; ça ajoute du piment à l'effet "4eme dimension". Nous étions donc avec La Landaise tranquilement en train de papoter tout en flottant dans l'eau, évoquant avec nostalgie le temps où nous foutions le bronx dans les amphi de la fac. Tout à coup un specimen mâle vient plonger à la limite de notre espace vital de flotaison en nous éclaboussant, interrompant donc une passionnante conversation sur la bonne manière de se goinfrer et/ou de se bidonner pendant un cours. Mon Petit Tatare me souffle un truc du genre "ahgniou deopjldhcdu!!! aggdikkd!!!" que Grand Esprit Tordu traduit ensuite par "on peut pas laisser passer ça, faut le noyer pendant qu'il a encore la tête sous l'eau!". Mais Landaise n'est pas familière des pratique Tatares. Trop saignant, ça pourrait attirer les squales. Alliance passée entre Landaise et Petit Tatare, le pauvre baigneur arroseur sitôt revenu à la surface a eu la surprise du renvoi d'éclaboussures : on vous rend la politesse monsieur, puisque vous nous avez si gentiment éclaboussé! Mais le pauvre ahuri ne venait pas de la même planète. Il découvrait là d'une manière peu orthodoxe la présence d'autres êtres vivants sur la planète, plus particulièrement sur la plage et plus précisément dans le périmètre aqueux où flottaient deux autochtones trés spéciaux. Nous avons donc cédé du terrain pour aller étouffer au large un gros fou rire et son comparse le Grand Esprit Jean Pissedansmonmaillotçaréchauffel'eau". | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: chroniques de tatare land - les us et coutumes tatares - § L'écrasement de pieds Ven 17 Aoû 2012, 22:55 | |
| encore un petit pavé - en espérant que la lecture des passe-temps tatare pourra remonter un peu le moral de la Noble Demoiselle
L'écrasement de pieds
Que ne supporterait-on pas pour de beaux feux d'artifice? La foule pardis. Des gens. Des tonnes de gens, par brochettes de 100. Le petit clan Tatare et deux explorateurs sont donc allé contempler de jolies pluies incandécentes et bruyantes. Les deux explorateurs sont en l'occurence deux exploratrices : Pétroleuse et Petite Juge (1). Pétroleuse fut ainsi baptisée par Procureur en retraite ami de Petite Juge, car Pétroleuse est forte en gueule et gueule bruyamment mais c'est pas méchant. Grand Tatare, Paternel et Petite Juge Toutemignonneseulementenapparence (2) ont eu l'idée saugrenue de se planter au milieu des buissons, pensant certainement y être tranquille. Euh ouais.. si on veut. Y'a des crottes chiens là. "C'est pas grave, c'est tout sec" a dit Grand Tatare en poussant du pied les étrons incriminés. Mon Petit Tatare a refusé d'aller dans les buissons. Il est allé bouder plus loin avec Pétroleuse pendant que Grand Tatare se planquait dans la verdure avec Paternel et Petite Juge. Et puis, au milieu des buissons on ne peut pas mettre en application la technique de l'écrasement de pieds. Petit Tatare aurait d'ailleurs été fort mécontent d'avoir enfilé les rangeos pour rien.
Pour bien écraser des pieds il faut d'abord s'équiper. Cet art délicat se pratique donc en rangers ou en new rock seulement. Les chaussures de sécurité à bout coqué font aussi l'affaire. Pour ne pas alerter les victimes potentielles qui pourraient se méfier à la vue des croquenots de sortie en plein été, enfilez une petite robe ornée de soie et dentelle façon look de petite bourgeoise bien gentille. Restez souriant(e) quoi qu'il arrive : mais pourquoi il nous colle le monsieur? il veut un calin? "Non je veux juste passer" repliquera celui-ci tout en tentant de pousser les gens au lieu de passer plus loin à côté là où s'est dégagé. Et au passage ce sont les orteils de sa compagne qui ont dû trinquer, les rangers ayant transmis au cerveau une sensation de raclement saupoudré d'écorchage. Mais pas de quoi hurler, la pouffe a l'habitude de souffrir en talons et nus pieds à brides sciantes. Alors un peu de peau en moins au passage, hein? Non il n'y aura pas de réclamations car l'écrasage de pieds se fait de manière presque passive. Pour écraser les pieds sans en avoir l'air il faut adopter la bonne posture et ne jamais regarder le sol. Positionnez vos pieds en danseuse, quatrième position ou a peu près, pas besoin d'avoir l'extrême souplesse d'une ballerine restons naturels quand même. La quatrième position, pied droit à l'avant tourné vers l'exterieur, pied gauche à l'arrière tourné aussi vers l'exterieur. Mains dans le dos façon nonchalante ou bras croisés façon je prends pas trop de place mais je lève un coude qui s'enfonce doucement dans les côtes si on me colle. Bien, maintenant tout est affaire de basculement de l'axe du corps. Basculement sur pied droit, en position repos. Basculement sur pied gauche pour faire semblant de laisser passer les gens qui veulent absolument passer par là ou c'est trop serré pour passer. Levez légèrement le pied droit en gardant le talon au sol pour faire trébucher. Rabaissez le pied pour écraser, inutile d'exercer une forte pression car ils sont tous en tongs. Les plus sadiques exerceront un petit mouvement de rotation en rabaissant le haut du pied pour accrocher quelques orteils. Cerise sur le gateau, les victimes se retournent pour dire pardon. Oui, techniquement vous ne bougez pas, car dans la foule : "bouger = se déplacer dans l'espace". Personne ne regarde le sol car il n'est pas visible à cause du monde. Donc, logiquement ce sont les autres qui vous bousculent. Et pour enfoncer le clou, quand les victimes se retournent pour dire pardon, sortez votre plus beau sourire hypocritement poli. Si réclamation il y a (3), rappelez gentiment à votre victime que vous n'avez pas bougé, vous ne pouvez pas bouger de toute façon, vous n'allez quand même pas écraser les personnes derrière vous pour faciliter le passage à un malpoli qui bouscule tout le monde parce qu'il VEUT passer. Il y aussi la petite réplique faussement innocente : hum quoi? j'ai rien senti moi (4) Avertissement ! - N'utilisez pas sciemment votre talon, vous seriez démasqué. Le talon ne s'utilise discrétement qu'en concert lorsqu'on sautille de joie sauvage et que des malheureux touristes viennent pogoter en tongs aux alentours de vos new rock. Là le talon du pied peut pleinement s'utiliser avec le poids du corps et la loi de la gravité.
Feux d'artifesse terminé le clan se rassemble. Le groupe mené par Grand Tatare a du essuyer de multiples invasion de buissons. Mais on ne peut pas pousser un bidochon dans un buisson. Il se retrouverait avec un tronc de buisson planté dans le fondement et cela pourrait engendrer des embarras diplômatiques. Il ne faut pas déclencher de guerre ouverte quand on est en inferiorité numérique. Pourtant Paternel avait envie de se faire le bidochon. "Pétroleuse au rapport! Tu t'es fais écraser les pieds?" questionne grand Tatare. Non, à côté d'un autre Tatare on est relativement à l'abri. Les rangeos ça éloigne pas mal de Pieds Tinneurs (5). Chemin du retour. Paternel ouvre la marche et se faufile au milieu des humain. Grand Tatare s'accroche à Paternel. Petit Tatare arrime Pétroleuse à sa main gauche et petite Juge à sa main droite tout en dégageant un doigt de la main droite. Tel un crochet l'index de la main droite s'arrime à Grand Tatare. Ballotées à l'arrière garde, Pétroleuse et Petite Juge servent à bousculer les gens et n'ont même pas le temps de dire pardon car entrainées malgrès elles par le mouvement du Klann. La soirée se terminera par une invasion tatare de la cabane du Procureur afin de l'aider à vider un peu sa cave. Un entre-deux-mers sera sacrifié lors du rite païen.
(1) Car tel est son métier (2) petite, fragile et délicate mais forte en gueule si on a le malheur de chatouiller (3) jusqu'à présent ils ne sont jamais venu réclamer du rab (4) chaussé avec des rangeos on va pas sentir grand chose (5) Vous l'aurez compris le Pied Tinneur est un gêneur qui veut absolument passer coûte que coûte par dessus les autres : "Cela vous coûtera donc un orteil et un peu de peau".
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| | | elshé Romantiques
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| Sujet: Re: Le Défouloir Mar 11 Déc 2012, 20:59 | |
| ah! on sent bien que les fêtes de fin d'année approchent! Car c'est la fête! Oui, j'en reçois pas assez dans la gueule, faut compléter le cocktail, ou la pièce montée, avec... avec... le proprio! oui l'ancien proprio, putain j'ai tiré le gros lot. Cela promet de franches parties de rigolades à coups de courriers recommandés et de menaces de tribunal. Il veut qu'on le fasse chier? ok, on va le faire chier. Paternel s'y attendait et a déjà fourbi de bonnes reppliques. Ce sera l'occasion de titiller la fibre de l'emmerdeur chez notre nouvel ami, procureur à la retraite, qui ne manquera pas de donner de bons conseils en matière d'emmerdement maximum afin satisfaire pleinement mon bel escroc d'ancien proprio. L'emmerdement poussé à son paroxysme est d'ailleurs sont sport préféré. En ce moment il harcele son syndic de copropriété. Il lui fallait bien une occupation, lui qui ne voulait plus entendre parler de magistrature. Chassez le naturel, il revient au galop. Je vais donc lui montrer dans la semaine mon bel os à ronger, voir si ça lui donne de l'appétit.
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| | | elshé Romantiques
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| Sujet: Recette pour éloigner les témoins de Jéhovah. Ven 08 Mar 2013, 21:14 | |
| Oh seigneur, Pardonne aux pêcheurs Grand Tatare a récidivé, Elle n'a pas pu s'en empêcher, La faute il faut confesser, De pauvres témoins de Jéhovah encore ont été térrorisés Mais il faut bien ça, au moins tenter Pour avoir un peu de paix, Sortir un mensonge gros comme une maison, Ils ont tout gobé avant de tourner les talons.
La sonnette a retenti. On a d'abord cru à des démmarcheurs. Non, des fanas de croix... ah, y'avait longtemps. Oh chouette une invitation pour célébrer la mort du mec qui lève les bras. Sans complexe et avec grand naturel Grand Tatare leur a encore sorti qu'on était sataniste. C'est cours, trés culotté et diablement efficace, ça leur a coupé le sifflet. Un des deux gars a pâli, reculé en murmurant un "oh mon dieu". Et ils nous ont foutu la paix sans même nous menacer de damnation ou de mille tourments dans les enfers. Ces gens là n'ont vraiment pas d'humour. J'ai bien cru que mon Petit Tatare allait pisser aux culottes. Et comme j'allais sortir faire une course dans le quartier, Grand Tatare, lorgnant ma tenue, grande jupe noire, haut noir, gilet noir, longs cheveux fous, me lance : "hé fais gaffe en sortant, ils vont te suivre, on est fiché!" | |
| | | elshé Romantiques
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| Sujet: Re: Le Défouloir Mar 19 Mar 2013, 16:14 | |
| Bonjour,
Alors dans le style "retour à l'expéditeur" je crois que j'ai envoyé un vent à ma cousine.
Petit retour pour situer les personnages. Lors de l'enterrement de l'aïeule, au moment d'entrer dans l'église, ma mère s'était doucement approché de chère et tendre cousine pour lui suggérer qu'elle et moi, ce serait bien si nous pouvions entourer ma tante afin qu'elle n'entre pas seule derrière le cercueil. Pour toute réponse à cette outrecuidance Cousine La Grande Classe a dégainé sa tête d'indignée, toisé ma mère de haut et reculé ostensiblement en empoignant la main de son cher et tendre séraphin (il s'appelle pas comme ça mais ça lui va bien). Oui, vous l'aurez remarqué, ils sont très chaleureux dans cette famille. Puis, Cousine Aimable a pondu son marmot. Et le même scénario qu'avec notre cousin s'est répété. Encore un bref retour en arrière pour Cousin l’Etourdi, celui qui envoie des faire-part de naissance à toute la famille sauf à nous. Notre tord? Paternel leur a sorti une épine du pied en refaisant toute la baraque de son frangin (le père de cousin l'étourdi). Ben là avec Cousine aimable ce fut un peu la même chose. On reçoit un faire part, oui, au nom de mes parents seulement, monsieur et madame bien énuméré. Moi? ben j'existe pas. Ce petit détail était venu confirmer l'ambiance lors des funérailles (et d’autres réunion de famille encore…). Il y a Le Clan familial puis il y a les moutons noirs. Les moutons noirs ont le suprême privilège de se faire toiser, regards en biais bien insistants s’attardant sur votre personne dès que vous tournez la tête mais que vous surprenez quand même. Les réactions de recul avec expression glaciale quand vous osez approcher leur auguste personne pour leur demander quelque chose comme « tu veux du thé ou du café ? » ou « peux-tu nous aider à ranger et balayer ? ». Mon Petit Tatare décida alors d’en prendre son parti et de ne plus faire d’efforts de convivialité. La non existence a ceci de pratique que vous n’encombrez plus les autres de votre présence, vous ne leur gâchez plus la vue en leur imposant votre excentrique personne dans le champ de vision et vous n’avez plus besoin de bien vous comporter afin de recevoir mépris et indifférence que vous auriez pu tout aussi bien obtenir en ne faisant rien.
Donc cousine a pondu son marmot. Grand Tatare soupçonne la Tati, aînée de la fratrie de Paternel, d’avoir fait la leçon en coulisse. Un matin, Téléphone annonça à Paternel que Tonton Lumière venait nous rendre visite l’après-midi même avec Cousine Fille et Petite-fille. Etions-nous disponible à ce moment-là ? Ceci est un détail négligeable qui n’a pas besoin d’être abordé puisque Tonton avait décidé de venir ce jour-là, à telle heure indiquée. La nouvelle n’améliora pas l’humeur de Grand Tatare qui revenait d’une douloureuse visite chez le dentiste. Grand Tatare décida donc d’avoir des choses plus importantes à faire, pile à ce moment-là. Mon Petit Tatare s’appliqua consciencieusement à suivre la ligne directrice. C’est étonnant, le nombre de choses absolument essentielles dont on peut justement avoir besoin : crème dépilatoire, petites cuillères, fromage, aller saluer la boite aux lettres du Pôle Sans Emploi… Seulement des trucs urgents bien entendu. Paternel se débrouillerait tout seul avec sa famille. La Yourte fut évacuée par les Tatares qui ne revinrent que fort tard en fin de journée. Pas de bol. Les envahisseurs étaient encore là et l’on ne pourrait pas échapper au châtiment rituel de sourires et salutations doucereuses. Mon Petit Tatare me retarda quelque peu en m’obligeant à ranger d’abord les courses, ce serait toujours cinq minutes de gagnées. Et il y avait la tribu de chats affamés qui attendait dans la cuisine. Non, là les félins devraient attendre un peu, sinon cela risquerait de paraître trop louche. Je me traînais donc jusqu’à l’entrée du salon en me composant une figure à peu près aimable ; pas la peine de déployer des trésors d’amabilité, l’expérience ayant prouvé que cela ne servait à rien. Depuis l’embrasure de la porte je lançais un bonsoir souriant à mon oncle qui répondit par son habituel « salut ! ». Cousine embraya en lançant le même « salut ! ». « ‘tain, marmonna mon Petit Tatare planqué dans un coin de cerveau, y’a rien à faire ils savent pas dire bonjour, toujours ce même satané salut sec aux entournures qui commence à me taper sur les nerfs…. Marmonne, marmonne, marmonne. » Je gardais mon sourire et dégainais alors le même salut tout juste cordial en guise de réponse avant de tourner les talons sans même m’être approchée du berceau pour admirer le bébé. Les chats étaient toujours dans la cuisine, patientes créatures, miaulant et dansant pour quémander attention et nourriture, surtout de la nourriture.
petite note dans un coin de cerveau : pour toute reclamation au service après-vente lors de la prochaine réunion de famille, répliquer "je rentre dans le rang voyons! j'adopte la même attitude" | |
| | | elshé Romantiques
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| Sujet: Re: Le Défouloir Lun 19 Aoû 2013, 20:13 | |
| Je crois que j'ai entamé une phase bugage du cérébral chez un benêt sur facebook : une page Peña machin... qui m'avait envoyé une invit pour que je sois dans ses amis. Bah pourquoi pas, me suis-je dit alors, au pire ça me fera de la pub. Les mois passent et je reçois un message "salut ça va?". Hou là, il s'est foulé le gars dis-donc, on dirait les phrases que pondait ma frangine parce qu'elle savait pas quoi dire d'autre. C'est une accroche ça hein? On pourrait même dire, c'est un discours, le gars est un poète, un artisan du verbe, un magicien de la syllabbe! Bon, on va la jouer passe-partout en répondant un ni oui ni non avec "on fait aller" ; ça reste sur le même registre et on prend pas de risque. Le registre en question s'est avéré apparement trop élaboré. Je reçois une réponse "où?". Ah ouais, il tente un jeu de mots ou il comprend rien? Flairant la proie facile, mon petit tatare s'est aiguisé une lame spéciale benêts pour aller le piquer un peu : "sémantiquement parlant, la question est inappropriée - soit dit en passant sachez que je me lasse trés vite des échanges mono syllabiques - si vous voulez continuer cette conversation il vous faudra construire des phrases". Gnark gnark gnark. Maintenant attendons de voir s'il a des neuronnes. Soit il essaiera de s'en sortir par une pirouette à la con genre "la phrase on la construit avec des briques ou des parpaings, gnééééé héééé", ou il n'en redemandera pas, trop occupé à éteindre un incendie de neuronnes en surchauffe dans le serveur central.
Suite à cet échange qui s'annonce peu fructueux, Grand Esprit Tordu prevoit que la seule pensée de conclusion qui me viendra à l'esprit sera une réplique de la série kaamelot : "quoi c'est cotelette que vous ne comprenez pas?".
La semaine passe et mon Petit Tatare attend toujours de voir poindre un survivant ramant péniblement au milieu de vagues de mots incompréhensibles. Mais il semble que l'ocean* ne charie que des cadavres de cerveaux spongieux malmenés. Hélas, le benêt n'en a pas redemandé.. pour l'instant. On ne sait jamais avec ces bestiaux là, certains ont des tendances masochistes et je ne résiste pas... je leur fais du mal. Pour ma défense, sachez que c'est mon Petit Tatare qui m'y oblige. J'imagine que l'introduction d'une incoerance dans la fluidité d'une mecanique intellectuelle limitée a du faire moults dégâts. Ceci peut être illustré par le schéma suivant - attention c'est de l'extrait neurovégétatif d'autochtonne n'ayant d'autre but dans la vie que la soulographie et l'opium populaire local :
"rugby-ballon-ballon-ballon-rugbyyyyyyyyyy-rugby-biture-ballon-rugby-pipicacabite-ballon-mescouilles-ballon-rugby-ballon-biture-SEMANTIQUE-??????????????-ERROR-ERROR-ERROR-ERROR-surcharge du système nerveux central - reconfiguration... veuillez patienter............. veuillez patienter......................................"
C'est peut-être la cotelette qui n'est pas passée.
* le petit tatare habite, vous l'aurez deviné, au bord de l'ocean impétueux, capricieux, chahuteur... etc. | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Mer 11 Sep 2013, 21:41 | |
| Ce début de semaine fut une journée que l’on peut aisément qualifier d’épique. Elle avait pourtant été prévue pour être toute en détente et oubli du si galérien quotidien. En entrée, pour le commencement de la journée, nous avons eu droit à un petit retard de train, d’abord de dix minutes annoncées, classique pour un TER, jusque là rien de palpitant. Ça a commencé à se gratiner lorsqu’il a fallu y accrocher une seconde rame, pleine à craquer elle aussi. Moi qui pensais pouvoir m’y installer à l’aise, peau de zob, il aura fallu se contenter de la première où il restait encore quelques places assises. Je n’allais le savoir qu’en fin de journée, mais Grand Tatare restée sur le quai (oui Grand Tatare est une femme pour ceux qui n’ont pas suivi les précédentes aventures – c’est le chef de meute) put assister à l’accrochage malaisé des deux trains. Ils ont du s’y reprendre à cinq fois et à la cinquième tentative enclenchée les voilà qui sautent de joie. Médusée, Grand Tatare contemplait cet étrange spectacle en se disant : « et ils ont l’impression d’avoir accompli un exploit ». Puis les cheminots qui reprennent : « hé ! tu vérifie les freins derrière ? ça y est c’est vérifié ? » Tout ceci dit d’un air nonchalant comme si le travail été fait par-dessus la jambe. Et s’ils avaient oublié de vérifier ces ‘tains de freins murmurait Grand Esprit Tordu à l’oreille de Grand Tatare ? Est-ce qu’ils les ont vérifié correctement ? Guère rassurant que d’assister à tout cela quand on voit partir sa progéniture dans le monstre de métal gavé de viande humaine. Pendant ce temps mon Petit Tatare et moi n’avons pas eu à endurer trop longtemps la promiscuité avec le genre humain. Il fallu changer de train quelques gares plus loin. Rappelons que c’était un train DIRECT. Mais lorsqu’on part avec une demi heure de retard, l’imprévu et l’aventure se pointent au grand galop pour vous attendre dans les recoins. Et hop on change de train. Mais Grand Esprit Tordu rend le cerveau méfiant. « C’est bien le train pour Bordeaux hein ? » Puis le train démarre. Les voyageurs se retournent et répondent. « On espère ». Dans une galère c’est toujours rassurant d’être à plusieurs ; au cas où elle coulerait dans une rivière infestée de crocodiles, cela multiplie les chances de se faire bouffer en dernier. Je m’assoie. Devant moi il y a les sièges en carrés. Par dessus l’appuie tête un bébé me fait des sourires. J’ai beau être un tantinet misanthrope, les petits gosses à jolie bouille rieuse ne me laissent pas insensible. Echange de mimiques et de coucous. Dans l’autre carré, un type parle dans son portable. Je retourne dans mon monde musical diffusé en oreillette, perdant mon regard dans le paysage qui défile. Tout à coup des mouvements et des voix passent au travers de l’absence rêveuse et des écouteurs. Le gars au portable est en train de s’engueuler avec un autre passager. Je ne sais pas comment l’altercation a commencée mais le gars au portable tape sur les nerfs de tout monde apparemment et l’autre bonhomme le lui fait remarquer avec virulence. Echanges d’insultes et de menaces de bourre-pif. Ça commence à chauffer sur le rail. Tout à coup je vois le bébé passer par-dessus le siège. C’est sa mère qui me le tend pour le mettre à l’abri avant de venir s’asseoir à côté de moi. Un siège barrage entre elle et la bagarre qui s’annonce n’est pas une maigre précaution. Bizarre, pense alors mon Petit Tatare, que l’on pense à nous pour mettre un gosse en sécurité. Mais dans l’urgence, le premier larron disponible fait l’affaire. Du côté des coqs ça ne semble pas prêt de s’arranger, ça s’insulte et ça se menace. Puis ça se calme un peu et chacun reprend sa place. La mère préfère changer de wagon et emmène son bébé qui était resté tout ce temps calmement sur mes genoux. Demi silence tendu pendant cinq minutes. Le gars au portable signale à l’autre protagoniste qu’il a finit sa conversation et qu’il est prêt pour le bourrage de pif. Il provoque et asticote. L’autre répond et n’y tient plus, s’offrant un joli lancé de pied dans la face de son adversaire. L’enquiquineur au portable veut répliquer. Deux passagers interviennent alors pour l’immobiliser. Il serait temps de se calmer et de passer à autre chose. Le gars au portable finira par chercher une autre place ailleurs dans le train. Cinq minutes plus tard, la mère et son enfant reviennent, investissent la place abandonnée avec une autre voyageuse. Il n’y aura plus d’incident pendant le voyage. Voyage terminé ! Voyage terminé ! Enfin je suis arrivée !!! Avec trois quarts d’heure de retard. Pendant, Damne (une copine ainsi surnommée) que je dois retrouver à la cathédrale est en route pour le point de rendez-vous. Elle s’est perdue sur le chemin. Au moins nous aurons été toutes deux synchrones dans la galère et les emmerdes. La vie n’est-elle pas harmonieuse ? Mais il faut encore prendre un ticket pour le tram. Il y a une queue monstre aux machines et je vois une rame qui me passe sous le nez. Mon Petit Tatare grogne de frustration. Exaspération, agacement. Je ronge mon frein en attendant mon tour. Quand c’est enfin à moi, devinez quoi, la machine bugue ! Arrrrrrrrrrrrrrggggh ! hurle alors une chose quelque part dans ma tête. Je trépigne et m’impatiente devant la machine qui me dit justement de patienter. Je m’excuse de ce désagrément au gras derrière moi. « Non y’a pas de soucis » répond-t-il. Puis je change de file et me dirige vers une autre machine, peut-être moins récalcitrante. Il fait de même. La dame devant moi demande deux tickets et s’apprête à payer. La machine bugue sur le paiement et un deuxième tram me passe sous le nez. J’exprime mon désespoir. La dame est désolée et le monsieur derrière moi me dit : « Dites c’est pas vous qui portez la poisse au moins ? ». Je me retourne : « Eeuuuuuuuuuuuuuuh… le train en retard, le changement de train sensé être direct, la bagarre dans le train, les machines qui buguent… euh… j’ai des doutes là tout à coup… ». Pendant ce temps la dame réitère sa demande de ticket. Ça bugue de nouveau. Elle s’en va vers une autre machine. Ah c’est mon tour, allez croisons les doigts. Oui ça marche ! Ça marche, j’ai mon ticket. Le troisième tram sera le bon. Envoie de sms : je suis dans le tram ! Aujourd’hui est un jour particulier qui transforme une situation normale en miracle. Le train avance : c’est un miracle ! Je suis dans le bon train : c’est un miracle ! J’ai un ticket de tram : c’est un miracle ! Je suis dans le tram : c’est un miracle ! Il faudra tout de même un changement de ligne pour rallier la cathédrale. Je traverse la voie (c’est un miracle !) pour prendre le second tram et tombe nez à nez avec le bonhomme de la queue aux machines. Eclats de rire. Mais je doute qu’il ait pris ça pour un miracle. Quelque part dans son cerveau un neurone alerte aura clamé : merde encore la traîne la poisse, elle me suit ! Et le type ignore à quel point son neurone a raison. Quand j’attendais le premier tram, la dame qui n’arrivait pas à effectuer son paiement est revenue me voir pour me demander un renseignement et me dire qu’elle avait enfin pu avoir un ticket, mais un seulement alors qu’elle en avait demandé (et payé) deux .
la suite pour plus tard (et non c'est pas fini) | |
| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Sam 14 Sep 2013, 22:24 | |
| allez, la suite de mon lundi épique
Le Tram me dépose enfin à destination. Il est un peu plus de 11h. Ça fait donc, en gros, trois heures que je galère dans les transports. Damne et moi nous donnons toujours rendez-vous dans la cathédrale : on ne peut pas louper le bâtiment. Sous l’orgue plus précisément, car mis à part des gens très spéciaux, personne n’y va jamais. Point de chute bizarre, à la hauteur des excentricités des deux protagonistes. Je bondis hors de la rame et me dirige vers une entrée. Et merde, c’est fermé, essayons-en une autre. Alors que j’entame au pas de course le tour de la cathédrale, un petit neurone dans un recoin de ma tête me murmure que la cathédrale est peut-être fermée. Hein ? Pourquoi pas ? On n’en est plus à une embûche près. Effectivement la cathédrale est fermée, j’en ai fait le tour et me suis cognée à tous les accès. Pour pousser le gag, au lieu de me laisser cavaler toute seule comme une furie autour de la bâtisse jusqu’à ce que je revienne au point de départ, Damne m’a suivi. Oui, nous nous sommes suivies, l’une derrière l’autre autour du monument. Un vrai scénario à la Charlie Chaplin ! Vite lassée de trotter à la poursuite d’un Petit Tatare déjanté, elle a arrêté là cette course absurde et s’est finalement contentée d’attendre que je revienne sur mes pas. Bon, ce n’est pas grave, on reprend les vieilles habitudes, on continue la journée et on fait un ton sur ton avec la poisse, la galère, le vaudeville, l'irrationnel et l’étourderie. La journée passe. Très vite. Très courte mais sans encombres notables. Et l’heure de rentrer arrive rapidement. Train de retour. Celui-là est à l’heure. Je m’installe à ma place. Pendant que je trie mes paquets, emballages de razzia dans les tissus au kilo, je vois monter une dame toute de couleurs vives vêtue : vert piquant, rouge étincelant. Une crinière grise bouclée vient parfaire son allure de baba cool néo hippie. Il y a des gens, comme ça, qui vous tapent dans l’œil. Vous ne savez pas pourquoi, vous ne les connaissez pas mais vous les trouvez quand même sympathiques et intéressants. Au milieu des gens ternes, elle devenait un petit soleil. Et l’astre n’allait pas tarder à être inexorablement attiré par le trou noir. Connivence de notre étrange univers qui aime faire se croiser les contraires. D’abord un cours échange pour renseigner la dame sur les horaires d’arrivée du train. Gardant en mémoire les déboires du matin, je lui conseille de compter avec les classiques dix minutes de retard. Puis peu à peu la conversation s’engage. Nous parlons de tout, de rien. C’est une personne excentrique mais aimable. Très volubile même. Elle me raconte sa vie, ses peines et ses joies du moment, me fait aussi la lecture. Consentants ou pas, les passagers alentours devront supporter de la poésie. Au lieu de rester dans un coin avec les écouteurs dans les oreilles, je serais occupée sur les deux tiers du trajet par l’écoute des aventures du petit arc-en-ciel ambulant. De toute façon, elle est partie, elle parle et rien ne pourra l’arrêter. Le train stoppe dans une gare. C’est là le point d’arrêt de notre irisation colorée. Et c’est là que va advenir, d’un moment à l’autre l’apogée de cette épique journée. Dans un premier temps, la dame descend. Puis remonte aussitôt et s’écrie dans le wagon : « excusez-moi ! J’ai failli emporter une valise qui n’est pas à moi, je m’en suis aperçue sur le quai ! Je ne sais pas à qui elle est ! » Des rangée de sièges émerge alors une jeune fille blonde qui reconnaît son bagage : « mais c’est ma valise ! Elle est à moi ! », s’écrie-t-elle à la fois étonnée et indignée. « Mais ne vous inquiétez pas, je l’ai prise mais je l’ai remise dans le train dès que je me suis aperçue que ce n’était pas à moi » La couleur lilas de la valise a du lui plaire ; elle s’en sera emparé machinalement, une méprise heureusement vite réparée. Mon Petit Tatare se marre. Les passagers sont médusés, mais ils ne sont pas encore au bout de leur surprise. Il manque encore le sucre glace sur la cerise qui couronne cette rocambolesque pièce montée de début de semaine. Petit Arc-En-Ciel Distrait va et vient sur le quai, cherche quelqu’un à travers les vitres du train. Et le quelqu’un c’est moi. Faisons lui un petit signe de la main pour dire au revoir. Ainsi elle cessera son manège et ne fera plus peur aux passagers qui, depuis leur place, observent ce phénomène en se demandant quelles substances hallucinogènes peuvent provoquer ce comportement. Allez, un petit coucou. C’est bon, elle m’a vue, elle est rassurée. Ben non. Elle remonte dans le train : « si vous avez la mémoire auditive… » Et voilà qu’elle crie deux fois son numéro de téléphone. A ce moment-là, mon Petit Tatare se met à espérer qu’il n’y ait aucun pervers harceleur à bord de la rame. Le train repart. Sans l’arc-en-ciel. C’est calme. C’est plat. C’est peuplé de gens ternes qui apprécient très peu les perturbations chromatiques. J’en ris encore. Et c’est la fin du voyage. Avant de quitter le train, mon Petit Tatare ne peut s’empêcher de s’offrir une petite taquinerie. Me tournant vers les dames qui descendent à la même gare, je leur demande : « Tout le monde à ses affaires ? Personne ne s’est fait embarquer sa valise ? » Les dames sourient un peu mais les truculences de Petit Arc-En-Ciel n’auront pas déridé leur journée. « Vous savez, après la bagarre du matin dans le train, la hippie qui embarque des valises, c’était plutôt rafraîchissant. »
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| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Ven 03 Jan 2014, 00:26 | |
| Mouvement pendulaire.
L'année dernière (c'était y'a quatre jours) n'a pas fini si mal puisque j'ai réussi à esquiver l'invitation à réveillonner de mon "charmant" voisin (qui a déjà une nana soit dit en passant, vous allez vite comprendre ça ajoute du glauque à l'histoire). Donc Voisin est un jeuns! Il a tout juste cinq ans de moins que mes parents et ses enfants sont plus vieux que moi. Ouéééhhh! Voisin s'intéresse un peu trop à ma vie privée, il s'y intéresse tellement et avec insistance que ça commence à en devenir inconvenant. Grand Tatare lui a fait une bonne morale d'ailleurs un matin à froid en le chopant au p'tit déj. Elle a prévenu Voisin que s'il insistait, l'horrible progéniture de Grand Tatare ferait découvrir à son fondement la beauté du lancer de New rock dans l'anatomie. Mais Voisin est un gros bourrin qui ne comprend rien. Voisin est un gros macho de bac à sable qui a besoin de se rassurer dans sa virilité car il n'a jamais dépassé le stade du complexe de castration. Attention Voisin, dit mon Petit Tatare, avec l'age on régresse et le prochain palier pour toi mon coco ce sera le stade sadique annal. Voisin a toujours de grands discours à réciter sur la Femme, la sensualité et la beauté! Passées les trois première phrases, en pratique, Voisin ne parle que de cul. Toujours en dessous de la ceinture, c'est de l'humour. Mais de l'humour qui tente de savoir comment t'es épilée sous ta culotte c'est pas très drôle. J'exagère? A peine en fait. Voisin a toujours des question très... limites. Oui c'est limite s'il ne te demande pas si tu préfère un doigt ou la fellation. Ah, j'avais prévenu, c'est en dessous de la ceinture. Entre deux questions et plaisanteries salaces, Voisin tape aussi dans l'humiliation avec des remarques vexantes (ce doit être le début du basculement psychique de la digestion de la castration vers le stade annal, et anatomiquement l'un et l'autre sont très proches). Toujours selon Voisin j'ai un problème. Selon Voisin je suis une femme belle et intelligente. Voisin charrie un camion de compliments pour dire ensuite en aparté à mes parents que j'ai un problème et conseille l'adresse d'un bon psychanalyste. Comme mon Petit Tatare est récalcitrant à ses interrogatoires, Voisin en a conclu que je n'avais pas d'amis et que je vivais en recluse au fond de la yourte familiale. Cependant, avec l'autoentreprise à gérer, les créations à mettre en valeur, les choses prosaïques du quotidien, les commerçants à démarcher, les emmerdes diverses et variées la vie de recluse est foutrement bien remplie. L'on arrive quand même à caser de temps en temps dans l'emploi du temps une amie éloignée, pour une journée. Tout cela serait donc un problème selon Voisin. Mais le diagnostic ne s'arrête pas là. Voisin est un amateur de Barbies. Et une femme belle doit forcément correspondre au cliché de la Barbie. Et là, c'est un drame. Car lorsqu'on cohabite avec un Petit Tatare, la Barbie a depuis longtemps fondu dans un micro-onde. D'ailleurs Voisin n'aime pas les micro-ondes car ils produisent des ondes, ça détraque certainement son pendule. Et Voisin poursuit Petit Tatare avec son pendule. Je reviendrais plus tard sur le pendule. Concentrons nous sur la Barbie fondue. Pas de cheveux peroxydés, méchés, balayés, lissés, laqués, fixés, arrangés en structure glamour de papier glacé. En lieu et place une longue chevelure sauvage hirsute que Petit Tatare refuse de soigner avec de jolis produits corrosifs pétrolifères au marketing d'emballage soigné. La jungle capillaire est donc régulièrement maltraitée avec de l'huile réparatrice et adoucissante qui démêle et fait briller. Pas de talons aiguilles ni de chaussures déformantes. Les pieds tatares foulent le sol confortablement installés dans de bonnes grosses solides chaussures régulièrement assouplies à la graisse. En hivers le reste du corps est recouvert de vêtements chauds. Pas de robe transparente en fragile voile de polyester. Tout cela n'est pas logique selon Voisin pour qui une femme est une créature en robe à fleurs de couleurs vives, juchée sur des aiguilles et la façade refaite au rouleau du maquillage. Et Voisin se permet d'ordonner à Petit Tatare de revêtir les couleurs criardes de la joie obligatoire. Mais Petit Tatare résiste et envoie régulièrement et sèchement bouler Voisin qui ne comprend rien, se calme peut-être cinq minutes et revient à la charge en mouvement pendulaire. Alors Voisin tente diverses approches. Il essaie de se faire passer pour un mec original, un marginal incompris et délicat : "oui, toi et moi on est pareil..." Et la marmotte, elle met le papier alu dans le micro-onde, s'esclaffe Grand Esprit Humour Noir pendant que Mon Petit Tatare lève les yeux au ciel en attendant que Voisin finisse de se parler à lui-même. Puis Voisin a la lubie de soudainement trouver la paire de rangers attirante et de faire des compliments sur l'assortiment boots et vieux pantalon-de-camouflage-délavé-pour-traîner-dans-l'atelier. Pendant dix minutes les rangers d'occase chinés au surplus militaire détrônent le talon aiguille de la poupée plastifiée. La semaine d'avant Voisin voulait que je me maquille. La semaine d'après il demandera si j'ai "un cul rebondi". Toujours pour plaisanter. Voisin plaisante certainement aussi quand il insiste pour me faire un diagnostic santé au pendule et me prescrire des traitements pour le stress et l'acné. Non Voisin n'est pas médecin, mais il a un diplôme de bio énergéticien. Je réponds que j'ai déjà un médecin et un homéopathe. Quant à mon acné, c'est à dire trois boutons qui font de temps en temps de la résistance, si ça peut garder Voisin à distance, je veux bien me retransformer en champignonnière. Mais Voisin insiste : grâce à son pendule il peut me guider dans mes recherches d'emploi! Grand Esprit Humour Noir se tord en volutes dans les ténèbres car Voisin et son pendule vont inverser la courbe du chômage. Au bout du troisième refus poli de ma part de me prêter au jeu du pendule, Voisin s'impatiente : de toute façon il peut quand même le faire à mon insu. Et là, c'est la révélation ! Les ténèbres se dissipent pour dévoiler les composants et les rouages de la personnalité de Voisin. Voisin est un tantinet malsain. Cela étant, Voisin a raison quand il dit qu'il y a très peu de gens normaux. Mon Petit Tatare depuis l'infra monde des ombres soupire de soulagement. Heureusement qu'il y a peu de gens normaux. Les gens normaux vous font la morale. Les gens normaux aiment le soleil qui crame la peau et vous diagnostiquent une mauvaise santé si vous avez le malheur de ne pas être bronzé. Les gens normaux veulent absolument que vous vous sentiez mal dans votre peau pour pouvoir vous montrer le droit chemin. Les gens normaux aiment les couleurs criardes et se persuadent que vous êtes triste si vous portez du noir. Les gens normaux projettent leurs névroses sur vous pour vous persuader que vous avez un problème. Les gens normaux se sentent à l'étroit dans leur vie parfaite et ont donc besoin d'observer la votre au microscope quitte à violer votre intimité. Voisin se prépare un joli vol plané qui interrompra son jeu pendulaire d'agacement régulier. Car un jour Voisin va déraper sur son comportement déplacé pour tomber sur un ranger, une new rock, ou tout autre objet froissant.
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| | | elshé Romantiques
Messages : 269 Date d'inscription : 17/10/2010 Age : 43 Localisation : dans l'ombre
| Sujet: Re: Le Défouloir Dim 18 Mai 2014, 22:23 | |
| une connaissance a découvert l'autre jour que l'herbe dans le jardin, ça se tondait...
voilà c'était la minute blonde
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l'autre jour je vois arriver deux élèves en classe (ouais sur 30 c'est déjà pas mal) - excusez-nous madame mais c'est ceux de notre classe, comment dire ils sont un peu demeurés ils ont pas compris qu'ils avaient cours
et ça c'était la minute espérance en l'humanité - la race humaine n'est pas en perdition, la preuve c'est que les cons se sont reproduit en nombre plus que suffisant | |
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| Sujet: Re: Le Défouloir | |
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