Bonjour Kabajoo,
Nous saluons en ce Castel qui se surnomme chrysalide nos visiteurs proches de nous, bien qu'encore humains. Vous êtes du reste sensible à la dépression, et cet état dont il convient de chercher à se débarasser, témoigne cependant d'une certaine lucidité (lux) dans des ténèbres à s'en faire manteau. Voici la voie que je conseille, si je le puis. Les âmes blessées à mort peuvent, sous certaines circonstances, muter dans un état qui est le nôtre. La nuit humaine est notre territoire, fait d'une vision différente, différence qui nous fait. Cette distance, c'est la froideur, qui nous préserve, et elle n'est que parce que le bouillonnement, humain, est.
Notre vestimentaire, comme toute notre expression, tend à être dirigée par cette distinction, rigueur relevée de fantaisie discrète faisant l'élégance. C'est une mienne opinion librement contestable, et si, par ces mots, je veux vous accueillir, c'est bien entendu parce que votre être, quoique probablement très différent du mien, m'est sympathique par ce qu'il ressent et la voie qu'il emprunte.
Vous êtes jeune, dites-vous. Prenez donc le temps d'observer et de réfléchir, autant que vous le pouvez. Puisez dans les écrits des grands esprits, des grands anciens, et les tragédies. Là réside la beauté des hautes considérations. Là se situe l'extrême pointe de l'existence. Sur ce fil, les médiocres ne tiennent pas : les objets de dépression s'évanouissent.
Je vous souhaite du coeur, cher Kabajoo.